Que fait l’Éducation nationale ? Cela ne les a faits ni rire, ni sourire, ni applaudir. Les parents d’élèves d’une classe de CM1 et d’une classe de CM2 de deux écoles de l’Union (en Haute-Garonne) étaient venus voir leurs enfants se produire sur scène avant les vacances d’hiver. Un moment qui s’annonçait convivial… Que ne fût pas leur stupéfaction lorsqu’ils virent, projetés en fond, derrière la scène sur laquelle jouaient les élèves, un dessin avec des hommes et des femmes dénudés, masqués, dans des positions et des actes suggestifs ! Le dessin, furtivement projeté, présente une scène qui s’apparente à une orgie de débauche, avec des personnages enlacés, des femmes en porte-jarretelles. Les enfants n’ont pratiquement pas joué. Un parent résume : « Le spectacle durait 1h30 et les enfants ne sont intervenus qu’une dizaine de minutes ».
Mis sur pied par les comédiens Serge Soula et Jean-Michel Hernandez, il a été pensé dans le cadre du « parcours laïc et citoyen ». Ce parcours, au titre énigmatique, est proposé par le département en lien avec l’Éducation nationale. Ce projet rassemble 170 associations subventionnées, fonctionnant aux frais du contribuable. Le département de Haute-Garonne se félicite de lui consacrer 900 000 euros. Son but est d’aider les enfants à développer leur esprit critique et « citoyen », à travers des spectacles de théâtre, de danse et de poésie. Il vise à faire vivre « les valeurs de la République ». Face à la polémique, le Conseil départemental de Haute-Garonne a suspendu les prochaines représentations.
Education : le wokisme impose le sexe aux enfants
Intitulé « Le Monde au bout du pied » le spectacle entendait dénoncer les dérives commerciales du football. D’autres images choquantes ont été projetés, comme celui d’un enfant africain mourant de faim. Les deux écoles organisatrices ne comprennent pas le tollé. Elles affirment que ce spectacle avait été projeté de « nombreuses fois dans de nombreuses écoles« , sans que jamais un quelconque problème n’ait été posé. Elles ajoutent toutefois que « le chorégraphe prend cette remarque très à cœur et va modifier son illustration, dans un objectif d’amélioration de la qualité de son spectacle. »
Les deux metteurs en scène ne donnent pas la même explication. Jean-Michel Hernandez rejette toute responsabilité, expliquant que les images avaient été choisies par un autre de leurs collègues, un technicien : « C’est un montage extrêmement rapide, où les images défilent en subliminal. Personnellement, je n’ai jamais remarqué ces images auparavant, bien que nous ayons joué ce spectacle de nombreuses fois, explique-t-il. Je suis dans un grand désarroi. » Serge Soula, au contraire, assume la volonté moralisatrice des images. Celles-ci viseraient à « dénoncer les soirées chaudes des footballeurs. Le Conseil départemental a décidé de suspendre les prochaines représentations. Le rectorat de Toulouse, représentant l’Éducation nationale, dit avoir fait remonter audit Conseil ses interrogations pédagogiques et éducatives concernant la projection de telles images, afin que cela ne se reproduise pas. Depuis la propagation du wokisme en France, ce genre d’incident, mettant en scène la sexualité dans les écoles, tout en restant minoritaire, se multiplient. Le but proclamé est de lutter contre les « stéréotypes de genre » et « l’égalité entre les sexes ». Début février, une polémique était née en raison de l’organisation en raison d’un stage de drag-queen pour enfants du côté de Bordeaux. Là aussi, une fronde des parents avait permis d’entraver le projet « citoyen. »
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