La question se pose : la France sera-t-elle à la hauteur pour garantir la sécurité des visiteurs des Jeux olympiques (JO) ? Il y a quelques mois déjà, l’Hexagone a fait appel à des renforts, mobilisant en janvier dernier quelque 2 185 policiers et gendarmes étrangers, selon les informations de TF1 Info du jeudi 28 mars.
Ces forces de l’ordre, provenant de près de quarante nations différentes, auront pour mission d’effectuer des patrouilles en collaboration avec les forces de sécurité françaises, revêtant pour l’occasion l’uniforme local. Le ministère de l’Intérieur a affirmé que cette initiative était « une démarche courante des pays organisateurs pour assurer la sécurité des grands événements internationaux ». Lors de la Coupe du monde de rugby en 2023, 160 agents des forces de l’ordre européennes avaient été mobilisés dans le même contexte.
Un Français sur deux doute de la préparation pour les JO
Jeudi dernier, le ministère des Armées a indiqué que « plusieurs nations étrangères nous apporteront leur soutien dans des domaines critiques, tels que les capacités cynophiles, où les besoins sont considérables ». La Pologne a récemment confirmé l’envoi de troupes à Paris pour contribuer à la sécurisation de l’événement. Sans fournir de chiffres précis, le ministre polonais de la Défense, Władysław Kosiniak-Kamysz, a annoncé le déploiement d’une « force opérationnelle » à Paris, accompagnée de « chiens détecteurs » : « Son objectif principal sera de mener des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme ».
À environ trois mois des Jeux olympiques, le palais de l’Élysée a décidé dimanche dernier de relever le niveau du plan de sécurité Vigipirate à « urgence attentat », suite à l’attaque survenue à Moscou et ayant causé la mort de 143 personnes. Une majorité de Français semble toutefois inquiète quant à la tenue des JO. Un sondage réalisé par l’Institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD a révélé ce vendredi 29 mars que 52 % des Français estiment que la France n’est pas prête à accueillir l’événement sportif.
À LIRE AUSSI : Éric Zemmour condamné après la polémique « Hapsatou »
