À l’approche du prochain débat des élections européennes, Valérie Hayer a exprimé son mécontentement face à l’absence confirmée de son principal adversaire, Jordan Bardella. Après avoir décliné sa participation au premier débat télévisé, laissant Thierry Mariani représenter le RN mi-mars sur Public Sénat, le chef du RN ne sera pas présent à la nouvelle confrontation prévue le 10 avril sur France 24 et RFI. L’entourage de l’eurodéputé a confirmé que Fabrice Leggeri, numéro trois sur la liste, le remplacera. Cette nouvelle défection a déclenché la colère de la tête de liste de la majorité, qui montre les dents.
Lors de sa participation mercredi soir au « PlayBook Paris Election » de Politico et du think-tank Europa Nova, Valérie Hayer, se disant « consternée« , a appelé le candidat au « respect ». Alors que la campagne de la majorité peine à freiner l’élan de Jordan Bardella dans les sondages, régulièrement au-dessus de 30% d’intentions de vote, la parlementaire macroniste estime que le président du RN « aborde cette campagne de la même manière qu’il a abordé son mandat au Parlement européen : sans aucun respect pour les Français« . Elle a ensuite mis en garde les organisateurs.
Hayer, Bardella : le retour du match Macron / Lepen
Avec le refus de Jordan Bardella de participer à cet événement médiatique, Valérie Hayer estime que les chaînes concernées ne devraient inviter aucun représentant du RN, « sauf si la tête de liste daigne y participer« . Sinon, elle « se posera la question en temps et en heure de participer à ce débat« . Elle a réitéré son appel au « respect« . Bien que les deux favoris se retrouveront face à face début mai sur BFMTV, Valérie Hayer a souligné l’importance « des échanges qui permettent aux citoyens d’avoir toutes les principales têtes de listes qui débattent« .
Évaluée entre 17 et 21% selon les sondages, la présidente du groupe Renew à Strasbourg « perçoit du mépris dans la manière dont Jordan Bardella appréhende cette campagne ». Sans les deux figures politiques qui représentent le clivage central entre les partisans de l’Union européenne et les eurosceptiques, soit plus de 50% de l’électorat, le débat risque de n’être pas représentatif. La gauche quant à elle a annoncé son refus de participer à un débat organisé par CNews, la campagne s’annonce sectaire.
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