Le procès opposant David Alaime, président et fondateur du média Occidentis, au géant numérique Meta s’ouvre aujourd’hui à 13h30 au tribunal de Paris, dans le 17ᵉ arrondissement.
Une censure arbitraire
Le 26 août dernier, alors que David Alaime était en vacances, Meta a procédé à la suppression de plusieurs comptes de droite, dont celui d’Occidentis, un média 100 % numérique connu pour son positionnement à droite et sa couverture de sujets souvent négligés par les grands médias mainstream. « Occidentis n’était pas un simple compte Instagram, mais un média d’intérêt public », rappelle David Alaime, précisant que le compte d’Occidentis comptait plus de 160 000 abonnés avant sa disparition.
Cette suspension, intervenue sans justification claire, a laissé David Alaime perplexe, d’autant qu’aucune publication sensible ou controversée n’avait été diffusée récemment. L’équipe d’Occidentis étant en vacances, rien n’avait été publié depuis plusieurs jours. « META a bafoué la liberté d’expression, et plus encore, la liberté de la presse », affirme-t-il, déterminé à obtenir réparation au cours de ce procès.
Occidentis : le symbole d’une liberté d’expression mise à mal
David Alaime estime que cette décision de Meta a un impact direct sur le débat public en France. « Avec Occidentis, nous étions le plus gros média de droite sur Instagram, et notre disparition crée un réel vide sur cette plateforme. Les jeunes qui ne s’informaient que par ce biais se retrouvent désormais sans voix ». Selon lui, l’entreprise agit comme un régulateur du débat public, restreignant délibérément la diversité des opinions, ce qui constitue une menace pour la pluralité médiatique.
Face à l’absence de réponse de Meta malgré ses nombreuses démarches, David Alaime, soutenu par son avocat, Frédéric Pichon, a décidé de porter l’affaire devant la justice. Ce procès dépasse le simple cadre de la suspension d’un compte : « Cette censure est un précédent dangereux. Si Meta peut supprimer un média reconnu d’intérêt public sans justification, que restera-t-il de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux ? » Une pétition lancée par le média Frontières en soutien à Occidentis continue de mobiliser des signatures. « Nous devons nous battre pour que ce type d’injustice ne devienne pas une norme », conclut le fondateur d’Occidentis. Alice Cordier, présidente du collectif Némésis, s’est vue aussi censurée arbitrairement d’Instagram quelques heures après Occidentis.
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