James Osgood, un Américain de 55 ans condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une femme en 2010, a renoncé à ses appels et demande son exécution, prévue ce jeudi. Déclarant être fatigué et ne plus avoir l’impression d’exister, il justifie sa décision par un principe de justice et une volonté de ne pas « gaspiller le temps et l’argent de tout le monde ».
James Osgood a avoué avoir agressé sexuellement et tué Tracy Lynn Brown en 2010, avec la complicité de sa petite amie, cousine de la victime. Selon le parquet, il a forcé la victime à commettre des actes sexuels avant de lui trancher la gorge. Sa petite amie a été condamnée à la prison à vie. Osgood, qui n’a pas contesté les faits, a été condamné à mort en 2014, une peine qu’il accepte aujourd’hui sans chercher à faire appel.
Une volonté d’en finir par conviction
Dans une lettre adressée à son avocat, James Osgood explique sa décision de demander une date d’exécution. « Je crois fermement au principe œil pour œil, dent pour dent. J’ai pris une vie, alors la mienne doit être confisquée », a-t-il déclaré, selon l’Associated Press. Il confie être épuisé, se sentant comme s’il n’existait plus. Bien qu’il souhaite exprimer des regrets à la famille de Tracy Lynn Brown, il ajoute : « Je ne vais pas leur demander pardon, car je sais qu’ils ne peuvent pas me le donner. »
Lors de l’audience de détermination de la peine en 2014, Jackie Wileman, belle-mère de la victime, avait exprimé son incompréhension face à la cruauté du crime : « Je ne peux pas imaginer que quelqu’un puisse faire ça à quelqu’un, même à son pire ennemi. » La famille reste profondément marquée par la perte de Tracy, dont le meurtre continue de hanter ses proches.
Un contexte personnel et judiciaire complexe
Le juge, lors du prononcé de la peine, avait noté que James Osgood avait connu une enfance marquée par des abus sexuels, des abandons et une tentative de suicide. Ces éléments, bien que pris en compte, n’ont pas modifié la sentence.
Depuis 1977, selon le Centre d’information sur la peine de mort, 165 des plus de 1 650 personnes exécutées aux États-Unis ont volontairement requis leur propre mise à mort, une démarche aussi rare qu’attestée. James Osgood, dont l’exécution est prévue ce jeudi, embrasse ce sort comme une juste rétribution.
À lire aussi : Évacuation de la Gaîté Lyrique après trois mois d’occupation par des migrants