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Affaire Nahel : un procès pour homicide volontaire requis contre le policier

Près de deux ans après la mort de Nahel suite à un refus d'obtempérer à Nanterre, le parquet a requis un procès pour homicide volontaire contre le policier ayant ouvert le feu.
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Près de deux ans après la mort de Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre, le parquet a requis un procès pour homicide volontaire contre le policier ayant ouvert le feu. L’affaire, qui avait déclenché une vague d’émeutes en France, relance le débat sur l’usage de la force par les forces de l’ordre.

Retour sur l’affaire Nahel

Le 27 juin 2023, un contrôle de police à Nanterre tourne au drame. Nahel 17 ans, au volant d’un véhicule alors qu’il n’avait pas de permis, refuse d’obtempérer face aux forces de l’ordre. La situation s’envenime et le jeune homme est mortellement touché par un tir. Son décès déclenche aussitôt une série d’émeutes dans plusieurs banlieues.

Après une longue instruction, le parquet de Nanterre a pris une décision clé dans cette affaire. Le 4 mars 2025, il a requis la tenue d’un procès pour homicide volontaire à l’encontre de Florian M., le policier qui a fait feu. Selon le ministère public, les éléments recueillis au cours de l’enquête justifient cette qualification pénale. Toutefois, les circonstances du drame demeurent complexes : Nahel aurait tenté de prendre la fuite après avoir refusé d’obtempérer, et le policier aurait réagi en estimant être face à une menace immédiate.

Un non-lieu requis pour le second policier

Un autre fonctionnaire de police, présent lors de l’intervention, mais n’ayant pas tiré, était également concerné par la procédure. Toutefois, le parquet a demandé un non-lieu à son égard, considérant qu’aucune charge ne pouvait être retenue contre lui. Ce dernier, placé sous le statut de témoin assisté, ne fera donc pas l’objet de poursuites. Par ailleurs, l’accusation de faux en écriture publique, qui visait l’un des policiers en lien avec des documents falsifiés, a été abandonnée.

Au-delà de l’affaire judiciaire, ce dossier ravive les discussions sur l’usage de la force par les policiers et l’encadrement des interventions, notamment dans les quartiers sensibles, où ces contrôles routiers sont fréquents et parfois sources de tensions.

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