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Agriculteurs en colère : Gabriel Attal passe à l’action

Inscrire l’objectif de souveraineté alimentaire dans la loi, 150 millions d’euros en soutien social et fiscal, facilitation de la transmission des exploitations, suppression de la taxe sur le GNR, le Premier ministre a annoncé une série de mesures visant à répondre à la crise agricole.
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Gabriel Attal a annoncé ce jeudi 1ᵉʳ février 2024 une série de mesures visant à répondre à la crise agricoles majeure qui secoue le pays. Alors en déplacement dans une exploitation, Gabriel Attal avait indiqué avoir mis « l’agriculture au-dessus de tout. C’est un jour important pour l’agriculture française. », avait introduit Gabriel Attal. Le ministre a poursuivi dans sa lancée et promis d’ouvrir « un nouveau chapitre pour l’agriculture ». Parmi les quelques propositions annoncées par le Premier Ministre, la suppression de la taxe sur le GNR, l’une des grandes raisons initiales à la colère des agriculteurs. Gabriel Attal a également annoncé dix mesures immédiates de simplification administrative, le respect des lois Egalim, 50 millions d’euros pour la filière bio, 50 millions d’euros pour les exploitations bretonnes touchées par des intempéries et le paiement des soldes de la PAC d’ici au 15 mars 2024.

Agriculteurs en colère : 150 millions d’euros débloqués

Le Premier ministre a annoncé un soutien aux éleveurs de 150 millions d’euros en soutien social et fiscal. « C’est le cœur du sujet, car il s’agit de redonner de la dignité aux agriculteurs », a-t-il estimé. Le Premier ministre souhaite par ailleurs mener un combat avec l’Europe pour aller vers un Egalim européen et renforcer la loi Egalim en France. Afin de protéger les agriculteurs de la concurrence déloyale, Gabriel Attal a indiqué qu’il n’était « pas question » d’accepter le traité du Mercosur. Il a par ailleurs informé de la mise en place d’une clause de sauvegarde pour interdire l’importation de produits cultivés avec le thiaclopride, un pesticide interdit en Europe.

Lors de sa prise de parole, le Premier ministre a exprimé la nécessité d’améliorer la qualité de l’alimentation. Ainsi, il souhaite, au niveau européen, « promouvoir massivement l’étiquetage de l’origine des produits ». « C’est un enjeu de transparence pour les consommateurs et de justice pour les agriculteurs ». Bruno Le Maire, qui s’est exprimé à sa suite, a précisé que l’origine France étiquetée sur certains produits ne correspond pas à la réalité. Ainsi, le ministre de l’Économie a annoncé 10 000 contrôles de produits estampillés France, avec une sanction possible de 10 % du chiffre d’affaires pour les fraudeurs. « Nous accompagnerons les collectivités, je pense notamment aux cantines, à la poursuite de ce même objectif ». En ce qui concerne la restauration collective gérée par l’État, le Premier ministre souhaite atteindre 50% de produits durables et de qualité et 20% de produits bio.

« Inscrire l’objectif de souveraineté alimentaire dans la loi »

 En ce qui concerne la souveraineté alimentaire, Gabriel Attal a énoncé quatre mesures. Tout d’abord, il souhaite mettre en place un rapport annuel de la souveraineté dans une perspective de transparence. Il veut également inscrire l’objectif de souveraineté alimentaire dans la loi, consacrer dans le Code rural l’agriculture comme un intérêt fondamental de la nation. Enfin, plus improbable, le Premier ministre veut faire avancer à l’ordre du jour une proposition de loi sur les troubles du voisinage visant à protéger les agriculteurs contre les recours du voisinage « La campagne, on la choisit, on l’assume ».

Le Premier ministre vise la facilitation de la transmission des exploitations en relevant tous les seuils d’exonération sur les transmissions pour les biens agricoles. Une mission sur la transmission agricole sera lancée en prévision de la loi de finance 2025, a annoncé Bruno le Maire.

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