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« Violeurs étrangers dehors » : un militant identitaire arrêté à Albi

« Violeurs étrangers dehors » : un militant identitaire arrêté à Albi pour avoir tagué ce slogan sur la chaussée avant un marathon. Le Préfet veut des “sanctions judiciaires exemplaires”. La justice déclare quant à elle que le tag n’est pas raciste.
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Un tag jugé raciste dans le centre-ville d’Albi dans le département du Tarn, a suscité l’indignation. Ce dimanche, lors du marathon d’Albi, un tag portant l’inscription « Violeurs étrangers dehors«  a été découvert sur une chaussée, revendiqué par le groupe identitaire Patria Albigès.

La réaction ne s’est pas fait attendre de la part du préfet du Tarn, condamnant fermement cet acte et appelant à « des sanctions judiciaires exemplaires« . Un individu a ainsi été arrêté, il s’agirait d’un jeune homme nommé Paul, âgé de 20 ans et militant dans le groupe Patria Albigès. L’homme a été interrogé pour des accusations d’injures publiques en raison de l’origine ethnique, dénonçant pour sa part une persécution politique.

Identitaires : la chasse à l’homme est ouverte à Albi

Ce tag s’inscrit dans un contexte où trois membres du groupe Patria Albigès avaient déjà été condamnés en décembre 2023 pour des faits similaires, dans des parcs d’Albi. Pour rappel, trois militants avaient accroché des pancartes « protégez nos enfants de l’immigration » dans un parc après l’attaque d’enfants dans un parc par un Syrien à Annecy.

Le militant, âgé de 21 ans, placé en garde à vue suite à la découverte du tag a été maintenu dans les locaux de la police jusqu’au lundi 29 avril. Le parquet d’Albi a décidé de le poursuivre pour dégradation par tag, et il comparaîtra en octobre prochain pour une reconnaissance préalable de culpabilité.

Une persécution politique presque plus dissimulée

De nombreux membres de Patria Albigès lui ont apporté leur soutien. La justice a quant à elle fini par considérer que cet acte ne relevait pas du racisme contrairement aux premières accusations. La procureure d’Albi, Stéphanie Bazart, a précisé que cette infraction n’était pas caractérisée comme telle, tandis que le parquet ne retient pas formellement l’appartenance du jeune homme au groupuscule patriote.

Le collectif ASLA, spécialisé dans la défense des lanceurs d’alertes, a également apporté son soutien sur les réseaux sociaux au militant patriote arrêté. Pour rappel, une militante du collectif Nemesis a récemment été placé en garde à vue pour avoir porté une pancarte avec écrit le même slogan. 

 

 

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