Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie s’accentuent autour de la gestion des expulsions. Le jeudi 6 mars 2025, Alger a refusé d’accueillir deux de ses ressortissants renvoyés par les autorités françaises, forçant leur retour en France. Cet épisode fait suite à un cas similaire survenu la veille, impliquant un autre individu qualifié de dangereux.
Aglérie : une nouvelle vague de refoulements
Les deux hommes concernés, Abdelkadir B. et Nas Eddine K., sont bien connus de la justice française. Le premier, âgé d’une quarantaine d’années, vient tout juste de purger une peine de prison, tandis que le second, né en 1994, fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en raison de multiples troubles à l’ordre public. Malgré ces décisions d’expulsion, leur retour en Algérie a été bloqué par les autorités locales, officiellement en raison de l’absence de laissez-passer consulaire, alors même que les deux individus possèdent des passeports valides.
Une crise diplomatique qui s’enlise
Ce n’est pas la première fois qu’Alger refuse d’accueillir ses ressortissants expulsés de France. Dès le mercredi 5 mars 2025, un autre Algérien, détenu dans un centre de rétention en Moselle, a été renvoyé à Paris après un refus d’entrée sur le sol algérien. Considéré comme un profil dangereux, cet homme avait été condamné à plusieurs reprises pour violences, notamment contre des mineurs et son conjoint, ainsi que pour outrages et menaces de mort.
Cette série de refoulements illustre une impasse diplomatique récurrente entre les deux pays. La France, confrontée à des difficultés croissantes pour faire appliquer les obligations de quitter le territoire, se heurte à un refus systématique d’Alger d’accueillir certains de ses ressortissants, compliquant ainsi l’exécution des mesures d’expulsion. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a durci le ton contre Alger dans ses prises de parole, mais, pour l’instant, aucun acte concret n’a été annoncé.
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