Le média sans filtre

Boualem Sansal : la gauche refuse de condamner Alger

L’Assemblée nationale a adopté en commission une résolution européenne demandant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre. Mais l’abstention des députés de gauche a provoqué une vive polémique.
boualem-sansal-gauche-refuse-de-condamner-alger-algérie
Facebook
Twitter
Pinterest

Mardi 4 mars 2025, la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a adopté une résolution européenne réclamant la libération immédiate de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie depuis plusieurs mois. Ce vote a révélé une fracture nette entre les groupes politiques, opposant majorité et droite à la gauche, qui s’est abstenue.

Si Renaissance, Les Républicains et le Rassemblement national ont apporté leur soutien au texte, les députés de La France insoumise, des écologistes et du Parti socialiste ont choisi de ne pas se prononcer. Une décision vivement critiquée, notamment par Constance Le Grip (Renaissance), rapporteuse du texte, qui a dénoncé une réticence de la gauche à s’opposer frontalement au pouvoir algérien.

Dans l’opposition, Sébastien Chenu (RN) a fustigé l’attitude du Parti socialiste, estimant qu’un parti « dit de gouvernement » ne pouvait rester neutre sur une question touchant à la liberté d’expression.

Boualem Sansal : une abstention assumée

De leur côté, les députés de gauche ont justifié leur choix en expliquant qu’ils souhaitaient se limiter à une demande de libération sans engager un débat plus large sur la politique algérienne. « Tout ce qui s’est apparenté de près ou de loin à l’expression de critiques à l’encontre des autorités algériennes leur était insupportable », a dénoncé Constance Le Grip.

Olivia Grégoire (Renaissance) a également réagi sur X, soulignant que son groupe avait « pris ses responsabilités », sous-entendant ainsi que la gauche avait failli à son devoir de défendre la liberté d’expression.

Malgré ces tensions, la résolution a été adoptée et sera prochainement soumise au vote en séance publique.

À lire aussi : Affaire Nahel : un procès pour homicide volontaire requis contre le policier

Découvrir plus d'articles