Une nuit agitée pour Bernard Garrigou, maire socialiste d’une petite commune en Gironde, qui a été brusquement réveillé par l’intrusion de trois individus encagoulés et vêtus de noir. Les trois malfaiteurs l’ont surpris chez lui lors d’un cambriolage. Suite à cette attaque, une enquête policière a été ouverte.
« Il était quatre heures du matin quand j’ai été tiré de mon sommeil par des bruits suspects et la lumière d’une lampe torche« , indique Bernard Garrigou à nos confrères du Figaro. « En sortant du lit, j’ai découvert trois individus masqués qui s’éloignaient de ma maison. Ils m’ont croisé en partant et, sans hésitation, m’ont aspergé de gaz lacrymogène pour me neutraliser.« Sous le choc, l’édile a été secouru par les gendarmes et pris en charge par les pompiers, souffrant des effets du gaz. « Ma respiration était difficile, ma vision floue. J’ai eu du mal à retrouver le sommeil par la suite, mais je récupère progressivement« , témoigne-t-il.
Cambriolage : la situation aurait pu être bien plus grave
Bernard Garrigou et son épouse, également présente lors de l’incident, sont profondément affectés par cette violation de leur intimité. « Ma femme a entendu mes cris de colère et de peur. Ils avaient l’avantage du nombre et de la surprise. À quatre heures du matin, je suis encore dans les bras de Morphée« , explique-t-il. Quelques heures après le cambriolage, le couple réalise l’ampleur du préjudice subi, comprenant que la situation aurait pu être bien plus grave. Les voleurs, ayant forcé l’entrée par la véranda, ont emporté portefeuille, appareils électroniques et une somme modeste en espèces, mais ont dédaigné les objets de valeur.
Des questions demeurent quant à la motivation de cette intrusion, le maire ne pouvant identifier d’ennemi ou de conflit susceptible d’avoir conduit à cet acte. « Je souhaite croire que c’est le fruit d’un malheureux hasard, mais le fait que je sois la seule cible soulève des interrogations« , reconnaît-il, envisageant la possibilité d’une motivation politique. Soutenu par son conseil municipal, qui condamne fermement cette attaque violente dans un contexte de montée des agressions contre les élus, Bernard Garrigou a déposé plainte contre ses agresseurs.
Le maire, actuellement pris en charge par le Centre d’accueil en urgence des victimes d’agression (Cauva), a réussi à arracher la cagoule de l’un des assaillants. Bien qu’il n’ait pas pu voir son visage, il espère que les analyses ADN permettront de les identifier.
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