Le président de la République, Emmanuel Macron, reçoit ce mardi après-midi à l’Élysée, les représentants des principales forces politiques, à l’exception de La France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN). Cette réunion vise à établir un dialogue permettant de former un gouvernement capable de résister aux censures parlementaires avant l’été prochain – date de la possible prochaine dissolution -. Toutefois, l’exclusion des partis considérés comme « antirépublicains » par le chef de l’État suscite une vive polémique.
Les leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale seront présents pour tenter de surmonter l’impasse actuelle. En revanche, l’absence du RN et de LFI, les deux acteurs majeurs de l’hémicycle, fait réagir. Jordan Bardella, président du RN, invité hier soir de Frontières, a fustigé une « inélégance hallucinante », tandis que le député Sébastien Chenu a dénoncé une « erreur absolue ». Du côté des Insoumis, Manuel Bompard appelle les membres du Nouveau Front Populaire (NFP) à refuser tout compromis sur un éventuel gouvernement d’union nationale, qu’il perçoit comme une « trahison des engagements programmatiques ». Certains socialistes semblent en effet ouverts à une alliance avec le gouvernement allant des communistes aux Républicains.
Socialistes, Républicains : qui s’alliera avec le gouvernement ?
Laurent Wauquiez, chef des Républicains, a confirmé la participation de son parti tout en excluant formellement toute implication dans le gouvernement. Pour lui, cette rencontre doit se limiter à l’élaboration d’une méthode visant à éviter une nouvelle censure, sans inclure de négociations sur des programmes ou des postes ministériels. Cette position des LR est cependant perçue comme une trahison par de nombreux acteurs de la droite.
Emmanuel Macron sous tension pour le budget
Le rejet du précédent gouvernement de Michel Barnier et la préparation d’une « loi spéciale » sur le budget, prévue pour mercredi, accentuent la polémique autour de cette décision d’Emmanuel Macron. Cette loi, essentielle pour assurer la continuité financière de l’État dès le 1ᵉʳ janvier, doit réunir tous les acteurs politiques français, d’autant plus quand ces derniers ont recueilli le score historique de 11 millions de voix aux élections législatives.
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