Cela faisait 150 ans que ce n’était pas arrivé. Aux États-Unis, les républicains de la chambre des représentants ont obtenu hier ce qu’ils avaient échoué à obtenir la semaine dernière. À une voix près, ils destituent Alejandro Mayorkas, le secrétaire d’État à la sécurité intérieure de Joe Biden. La procédure a cependant peu de chance d’aboutir. Elle doit être ratifiée par le Sénat où les démocrates sont en majorité. Néanmoins, elle constitue une victoire hautement symbolique à l’approche des élections présidentielles.
Les accusations portées à son encontre sont dures. Mayorkas aurait commis des « crimes et délits graves » en refusant délibérément et systématiquement de détenir les clandestins interpellés la frontière mexicaine, en laissant même pénétrer volontairement certains sur le territoire des États-Unis. Les représentants républicains estiment qu’il a abusé le peuple américain en affirmant contrôler la frontière.
Le secrétaire d’État responsable de la pire catastrophe migratoire des États-Unis
Le chef du parti de Donald Trump à la chambre des représentants, Mike Johnson, ne mâche pas ses mots. « Depuis son entrée en fonction, le secrétaire Mayorkas » a alimenté « la pire catastrophe frontalière de l’histoire des États-Unis ». 302 000 clandestins auraient été arrêtés à la frontière avec le Mexique en décembre 2023. Un chiffre historique. Le phénomène est considérable. Dix-mille personnes franchissent illégalement la frontière tous les jours.
La réalité finit toujours par s’imposer. Joe Biden a accepté il y a quelques mois la poursuite d’une des mesures les plus emblématiques de Donald Trump : la construction du mur à la frontière avec le Mexique. Bien qu’il ait déclaré y avoir été contraint par le fait que l’argent était déjà affecté, cette décision n’en demeure pas moins humiliante.
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