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« Je vais rester à côté de ton cadavre » : un homme condamné 19 fois, dont pour viol, menace de mort son ex-conjointe avec un marteau

Malgré un contrôle judiciaire censé l’éloigner de son ex-compagne, Mickaël S., 41 ans, habitant de l’Oise, a continué à la harceler et à la menacer de mort. Déjà condamné à 19 reprises, cet homme a écopé d’un an de prison ferme.
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Mickaël S., 41 ans, habitant de l’Oise, a été condamné le 10 février par le tribunal de Senlis à une peine d’un an de prison ferme pour des menaces de mort à l’encontre de son ex-conjointe. Son casier judiciaire, déjà lourd de 19 condamnations, dont une aux assises, a pesé dans la décision du tribunal.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier, après une séparation mettant fin à 17 ans de relation, il s’est rendu devant le domicile de son ex-compagne, rue Blaise-Pascal à Creil. Il a alors multiplié les messages menaçants, allant jusqu’à écrire : « Je vais te tuer, je m’en fous de prendre 30 ans, je vais rester à côté de ton cadavre ». Il a accompagné ses menaces de photos de la façade de l’appartement et d’un cliché de lui-même, un marteau à la main, assis dans sa voiture.

Un contrôle judiciaire bafoué

Prévenue par la sœur de la victime, la police l’a interpellé sur place. Remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction formelle d’entrer en contact avec son ex-compagne, Mickaël S. n’a pas tardé à briser cette interdiction. Moins de dix jours plus tard, il reprenait ses envois de messages menaçants, un harcèlement qui s’est poursuivi jusqu’à la fin du mois de février, à quelques jours seulement de son procès.

Lors de l’audience, le procureur de la République, Loïc Abrial, a mis en garde contre une escalade dramatique : « Je le dis de manière très claire, il y a dans ce dossier tous les ingrédients d’un passage à l’acte irréparable ». Il avait requis une peine de 20 mois de prison, dont 8 avec sursis probatoire renforcé. Le tribunal a finalement opté pour une condamnation à un an ferme, assortie d’un mandat de dépôt immédiat.

Un passif inquiétant

Tandis qu’il tentait de minimiser ses actes en déclarant : « Je suis honteux d’être devant vous, ces mots je ne les pensais pas, je n’aurais jamais rien fait », son passé judiciaire contredisait ses propos. Son casier fait état de 19 condamnations, dont 9 pour violences et une pour viol jugé aux assises.

La présidente du tribunal a souligné la gravité de la situation, insistant sur le fait qu’il avait déjà bénéficié de clémence en comparaissant libre malgré ses infractions répétées au contrôle judiciaire. L’avocate de la victime, absente lors de l’audience, a conclu sans détour : « Il ne cessera jamais de la harceler parce qu’il n’admet pas d’avoir été éconduit ».

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