Le 13 février 2024, le Conseil d’État a créé un précédent historique. À la demande de Reporter sans frontières, la plus haute juridiction administrative de France a forcé l’Arcom à comptabiliser la parole des chroniqueurs, des animateurs et des invités de Cnews à l’égal de celle des personnalités politiques. Raison invoquée ? Le manque de pluralisme sur la chaîne du groupe Bolloré. Cette décision très clivante a été accueillie avec soulagement par toute la gauche et dénoncée unanimement par toute la droite. Cette dernière considère, à l’image de Jordan Bardella, que ce choix est politique et vise à censurer un média qui déroge à l’idéologie dominante. La droite considère que si cette règle était entérinée, elle devrait, en toute logique, s’appliquer aux médias du service public. Le Journal du Dimanche a publié hier 19 février un article caustique. Les journalistes ont écouté pendant une journée France Inter. La conclusion est sans appel. La radio publique, financée par tous les contribuables quelles que soient leurs convictions, assume sans ambiguïté son orientation à gauche. Le Conseil d’État soumettra t-il le service public au traitement qu’il impose à Cnews ?
Le Conseil d’État : deux poids, deux mesures
Rien n’est moins sûr. Une enquête de nos confrères de Valeurs Actuelles du 5 février, antérieure donc à la décision concernant Cnews, révélait que la plus haute juridiction administrative de France était noyautée par l’extrême gauche. De nombreuses décisions du Conseil d’État confirment le deux poids de mesure au profit de la gauche. À titre d’exemple, il a ordonné la dissolution de Génération Identitaire, association qui dénonçait l’immigration de masse et le risque civilisationnel qu’elle implique, mais suspendu la dissolution du groupe écologiste radical Les Soulèvements de la Terre. Le seul cas de violence reprochée à Génération Identitaire est l’irruption à Marseille dans les locaux de SOS Méditerranée, association qui facilite le travail des passeurs en transportant les clandestins d’Afrique du Nord en France. Les Soulèvements de la Terre n’avaient quant à eux pas hésité à brûler des véhicules de CRS à coup de cocktails Molotov à Sainte Soline pour contester l’installation de méga-bassine. Autre exemple, le Conseil d’État avait invalidé la décision d’expulsion d’un islamiste ouzbek, estimant que le risque de « traitements inhumains ou dégradants » en Ouzbékistan justifiait son maintien en France. Autre exemple, en 2013, le rapporteur public du Conseil d’État s’est dit favorable au port du hijab lors des compétitions sportives. En bref, l’institution est systématiquement favorable à l’idéologie multiculturaliste et immigrationniste.
Le Conseil d’État : noyauté par l’extrême gauche
Valeurs Actuelles révèle que Raphaël Chambon, rapporteur public au Conseil d’État, en dépit de son devoir de neutralité, relaie sur son compte X les posts de personnalités d’extrême gauche. Par ailleurs, Macron a placé aux commandes de l’institution Didier Roland Tabuteau. Ce dernier est passé entre 1988 et 2002 par plusieurs cabinets socialistes, aux côtés de Claude Évin, Martine Aubry et Bernard Kouchner. Tous les juges ne sont pas de gauche, mais tous subissent une ambiance qui les enchaîne. Un conseiller d’État cité par Valeurs Actuelles déclare : « Des juges même pas de gauche se retrouvent entraînés dans une vague de fond européenne sur l’environnement et le droit-de-l’hommisme, qui crée une tyrannie de la jurisprudence. L’ambiance générale est à faire prévaloir les droits individuels et à sacrifier les intérêts de la collectivité sur l’autel de principes très abstraits ». Pour rappel, Laurent Fabius se trouve à la tête du Conseil d’État, Pierre Moscovici à la tête de la Cour des comptes. Par conséquent, le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel et la Cour des comptes ont à leur tête trois socialistes.
Consulter les dernières actualités politiques