Un voilier transportant une trentaine de migrants haïtiens a été intercepté au large de Bouillante (Guadeloupe) mardi 14 mai 2024, dans une opération menée par les garde-côtes des autorités locales.
En plus des personnes à bord, les autorités ont découvert une dose non négligeable de stupéfiants et une somme d’argent estimée à 13 000 euros. Les migrants arrêtés ont ensuite été pris en charge par la police aux frontières, tandis que les deux passeurs présumés ont été placés en garde à vue pour être interrogés dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours.
Migrants : un avocat permet la suspension de leur expulsion
Le maire de Bouillante, Thiery Abelli, a confirmé que les migrants, dont certains étaient destinés à se rendre à Saint-Martin, ont été débarqués dans la commune de 7000 habitants. Des images de leur arrivée sur l’archipel ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, témoignant de la véritable submersion migratoire que la France subit. Le groupe de migrants se compose de 18 hommes, 7 femmes et 5 enfants âgés de 5 à 10 ans, selon les informations rapportées par La 1ʳᵉ.
Cependant, la situation a pris une tout autre tournure lorsque la préfecture de Guadeloupe a émis une décision de non-admission sur le territoire français pour les hommes et les femmes seuls parmi les migrants. Cette mesure qui semble relever du bon sens a été contestée par un avocat, qui a déposé un référé-liberté devant le tribunal administratif. En conséquence, la préfecture a suspendu temporairement l’expulsion des migrants, en attendant l’issue de l’audience prévue ce jeudi à 14h30 (20h30 heure de Paris).
Leur itinéraire, avant leur interception au large de la Côte-sous-le-Vent, serait le suivant’après France Info. Partis de la Dominique, ils remontaient vers le Nord, à destination de Saint-Martin, indique le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Jean-François Moniotte.
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