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Notre-Dame : où sont passés les 50 millions d’euros promis par Hidalgo ?

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, marquée par une première messe hautement symbolique, relance les débats sur les engagements financiers d’Anne Hidalgo pour sa restauration, accusée de ne pas avoir tenu sa promesse de 50 millions d’euros.
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La cathédrale Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes ce week-end, marquant une étape symbolique dans sa restauration après l’incendie monumental subvenu en avril 2019. Dimanche matin, une première messe a été célébrée dans ce monument emblématique, qui renaît tel un miracle, après des années de travaux. Cependant, cette réouverture s’accompagne de vives critiques à l’encontre des engagements financiers d’Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Hidalgo : Notre drame de Paris

Peu après l’incendie, Anne Hidalgo, la maire de Paris, avait annoncé son intention de mobiliser la communauté internationale pour soutenir la reconstruction, promettant notamment une contribution de 50 millions d’euros de la Ville de Paris. Pourtant, plusieurs responsables politiques remettent en question cette promesse, la jugeant non tenue.

Florence Berthout, maire du 5ᵉ arrondissement et membre du parti Horizons, accuse Anne Hidalgo d’avoir instrumentalisé l’émotion suscitée par la tragédie : « Elle a profité de la communication médiatique, mais passé l’effet d’annonce, un an plus tard, plus personne ne lui demandait où était l’argent ». Même son de cloche du côté de Brigitte Kuster, présidente d’une mission d’information sur la loi encadrant la restauration de la cathédrale. Selon elle, « il n’y a jamais eu de don de la part de la Ville de Paris ». Elle précise que les 50 millions annoncés auraient été alloués à des projets de réaménagement des abords de Notre-Dame, un chantier planifié avant l’incendie.

La mairie de Paris se défend

Ces travaux de réaménagement, dont le budget a été validé par le Conseil de Paris en 2021, sont à l’origine de la controverse. Pour Brigitte Kuster, cette somme « ne peut pas être considérée comme une contribution à la restauration » de l’édifice.

Face aux critiques, la mairie de Paris souligne que les financements privés, notamment ceux des familles Arnault, Bettencourt et Pinault, ont suffi à couvrir les besoins de la reconstruction. Elle affirme que la « contribution principale » de la Ville concerne les aménagements autour de la cathédrale, dont le début des travaux est prévu pour l’été 2025. Par ailleurs, elle mentionne des mesures techniques déjà mises en œuvre, comme l’encapsulation du plomb sur le parvis, pour lesquelles elle a apporté un soutien.

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