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Attentat de Strasbourg : Audrey Mondjehi condamné à 30 ans de réclusion

La cour d'assises spéciale de Paris a rendu son verdict après cinq semaines de procès sur l'attentat de Strasbourg, condamnant Audrey Mondjehi à 30 ans de réclusion pour sa proximité avec Cherif Chekatt.
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Après une délibération de onze heures, la cour d’assises spéciale de Paris a prononcé ce jeudi le verdict tant attendu dans le procès des quatre accusés liés à l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, survenu il y a cinq semaines. Cette attaque, commise le 11 décembre 2018 par Cherif Chekatt, armé d’un revolver et d’une arme blanche, a tragiquement coûté la vie à cinq personnes et en a blessé onze autres. L’auteur des faits a été abattu par les forces de l’ordre deux jours après l’attaque.

Le principal accusé, Audrey Mondjehi, un Ivorien âgé de 42 ans, a été condamné à une peine de 30 ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers et d’une interdiction définitive du territoire français, conforme aux réquisitions du parquet. Bien que reconnu coupable d’association de malfaiteurs terroristes, la cour n’a pas retenu la complicité d’assassinat terroriste à son encontre. Audrey Mondjehi est resté impassible à l’énoncé de sa sentence. 

Strasbourg : il a facilité l’achat d’armes

La présidente de la cour a souligné que la lourde peine infligée à Audrey Mondjehi s’expliquait par sa « très grande proximité » avec Cherif Chekatt. Il a été établi qu’il avait facilité l’achat d’armes et avait été en contact étroit avec lui durant les trois mois précédant l’attentat. De plus, il « avait connaissance de sa radicalisation violente ». Cependant, bien qu’il ait été au courant que Cherif Chekatt élaborait un projet criminel, la cour a précisé qu’il « en ignorait les modalités précises ».

Les trois autres accusés, poursuivis pour association de malfaiteurs, comparaissaient libres. Christian Hoffmann, qui avait vendu deux armes à Audrey Mondjehi pour le compte de Cherif Chekatt, a été condamné à cinq ans de prison, dont six mois avec sursis. Ayant déjà purgé une grande partie de sa peine en détention provisoire, il pourrait bénéficier d’un aménagement de peine avec un bracelet électronique, une peine moindre que celle requise qui était de cinq ans de prison avec mandat de dépôt.

« Toute ma vie, je regretterai ce qui s’est passé »

« Toute ma vie, je regretterai ce qui s’est passé », a déclaré Audrey Mondjehi avant le verdict. Frédéric Bodein, qui avait servi d’intermédiaire dans la recherche d’une arme, a quant à lui écopé de quatre ans de prison, dont un an avec sursis, ayant déjà passé trois ans en détention provisoire. La requête initiale était de cinq ans de prison avec aménagement de peine.

Quant à Stéphane Bodein, le frère de Frédéric, qui avait été contacté par Mondjehi dans un premier temps, il a été déclaré non coupable et acquitté, comme demandé par le parquet. « Votre innocence a été reconnue », lui a-t-il été dit, l’autorisant ainsi à « demander réparation ». Avant que la cour ne se retire, un peu avant 10h, les accusés ont eu l’opportunité de prendre la parole. Audrey Mondjehi a notamment exprimé ses regrets et « beaucoup de tristesse pour toutes les victimes » de Strasbourg affirmant toujours qu’il ignorait le projet terroriste de Cherif Chekatt. Plus de 200 personnes se sont portées parties civiles dans cette affaire.

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