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Toulouse: 200 migrants expulsés d’un squat dans une université

Vendredi 23 février 2024, 150 à 200 clandestins ont été expulsés de leur squat dans un bâtiment de l'université Toulouse 3. Celui-ci était occupé illégalement depuis décembre 2022. Les associations protestent et réclament la reconnaissance en minorité.
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Toulouse n’en peut plus. Aujourd’hui 28 février 2024, le tribunal administratif de la ville rose examine la demande de la mairie qui souhaite obtenir une ordonnance pour procéder à l’expulsion rapide des clandestins. Depuis décembre 2022, environ 200 d’entre eux occupaient illégalement un bâtiment de l’université Toulouse 3-Paul Sabatier. Par une ordonnance d’expulsion rendue le 21 novembre, le tribunal administratif a décidé de mettre un terme à cette situation illégale. Il a fallu que le juge justifie l’expulsion. Selon l’université toulousaine « le juge avait relevé l’insuffisance des installations sanitaires au sein du bâtiment, des nuisances et perturbations constitutives d’une entrave au bon fonctionnement du service public de l’enseignement, l’état de vétusté du bâtiment, notamment des installations électriques, et l’insuffisance d’équipements de prévention et de lutte contre l’incendie ». L’ordre a été mis à exécution vendredi 23.

Cent cinquante de ces migrants illégaux sont actuellement accompagnés par des associations d’aide aux clandestins et logés illégalement dans le gymnase Saint-Sernin. Celui-ci regroupe une trentaine de structures et est utilisé par les lycées d’Ozenne et Saint-Sernin. Depuis la rentrée scolaire, les élèves ne peuvent plus l’utiliser bien que certains aient à préparer des examens.

La plupart de ces migrants illégaux viennent d’Afrique Noire, du Sénégal, de Côte d’Ivoire ou de Guinée. Ils sont conseillés par des associations subventionnées d’aide aux clandestins comme la bien connue Utopia 56. Rémi Nassiri, co-coordinateur de l’association, assure que la majorité d’entre eux sont mineurs. Il affirme que la plupart sont « en attente de reconnaissance de leur minorité » et déplore que leur expulsion n’ait pas été assortie de proposition de mise en abri. Il regrette surtout que les associations aient été « prises de court » par l’université, car dit-il, « La présidence de l’université avait fait la promesse d’attendre le 31 mars » avant de faire appel aux forces de l’ordre.

À Toulouse, les illégaux veulent être reconnus mineurs isolés

Grâce à ces associations, les clandestins sont bien informés des énormes avantages qu’octroie le statut de MNA (Mineurs non accompagnés) en termes de droit d’asile. C’est pourquoi elles incitent systématiquement leurs protégés, qu’ils soient effectivement mineurs ou non, à faire une demande de reconnaissance en minorité, sachant qu’en cas de doute, selon le Code Civil, la présomption de minorité doit toujours l’emporter. Tout étranger reconnu mineur isolé devient inexpulsable, et est pris sur le champ intégralement en charge par l’ASE (l’Aide sociale à l’enfance) au frais des départements. Le cas échéant, il pourra, entre sa 18ᵉ et sa 19ᵉ année, demander à obtenir un titre de séjour en bonne et due forme, et pour peu qu’il obtienne un contrat jeune majeur, sa régularisation pure et simple. Peu importe s’il est rentré en France illégalement.

L’adjoint au maire de Toulouse déclare : « à ma connaissance, été évaluée par le Dispositif départemental d’accueil, d’évaluation et d’orientation des mineurs Isolés, mais il leur reste un recours auprès de la justice pour la reconnaissance de leur minorité, qui est très long, et place les personnes dans l’attente. » De fait, d’après une de nos sources, les multiples recours existant pour faire appel lorsque la minorité n’est pas reconnue prend des mois, période durant laquelle les clandestins sont logés, nourris, blanchis au frais du contribuable.

Les associations d’extrême gauche anti-racistes sont vent debout et déclarent que les choses n’en resteront pas là. Ainsi, on peut lire sur le site de Révolution Permanente que « toutes les organisations de jeunesse et antiracistes de la ville doivent réagir contre les directions de facs qui se font les relais zélés de la politique xénophobe du gouvernement Macron. Une mobilisation d’ensemble doit être organisée pour arracher un plan de logements dignes, pérennes et collectifs selon les revendications des mineurs isolés, et refuser le déploiement de la police sur nos facs. »

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