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Un maire d’un village du nord menacé de mort par des squatteurs

Le maire d'Hantay et une de ses adjointes a été violemment pris à partie samedi 17 février 2024 par un groupe squatteurs occupant un logement social. L'élu songe à démissionner malgré le soutien de ses administrés. Les campagnes ne sont pas épargnées par la violence.
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Hantay n’est pas une commune destinée à faire la une des journaux. Pourtant, ce petit village, a priori paisible, de 1200 habitants, niché dans les confins du Nord et du Pas-de-Calais, vit un enfer. Le monde rural, qu’on pensait paisible, à l’abri des trafics et des violences croissantes qui frappent les villes, ne l’est plus. L’enfer à Hantay commence avec l’installation d’une bande de squatteurs dans un logement social. Selon le maire, l’affaire s’envenime dès décembre 2023 lorsque le bailleur à qui appartient le logement décide de porter plainte pour récupérer son logement.

Le maire a peur pour sa famille

Depuis la tension monte. Samedi 17 février 2024, vers 17 h 30, Jacques Montois, maire d’Hantay, est violemment pris à partie par un groupe d’individus. On l’insulte, on le menace de mort, lui et sa famille. On lui hurle qu’on violera sa femme et qu’on s’en prendra à ses biens. Le maire visitait simplement une impasse de la commune ou des arbres doivent être élagués. Il était accompagné d’une de ses adjointes. L’édile photographie des arbres avant les travaux. Il pense avec le recul que c’est la raison pour laquelle les agresseurs s’en sont pris a lui si violemment. Ils estiment qu’il n’a pas le droit de prendre des photos à proximité de leur squat. Cette réaction sauvage rappelle une récente affaire dans un quartier chaud de Toulon lorsqu’un médecin de SOS médecin avait été violemment molesté pour avoir pris en photo une poubelle en feu.

Un groupe de soutien s’est aussitôt constitué. Qu’importe, le maire, visiblement très affecté, songe à démissionner. Joins par téléphone, il a déclaré : « Je n’ai pas signé pour ça, l’ensemble du conseil municipal se dévoue pour la commune, mais, là c’est trop, s’il y a un choix à faire, je préserverai ma famille. Voilà qui en dit sur la confiance accordée à la justice. L’élu a néanmoins déposé plainte à la gendarmerie. Son adjointe a fait de même. Ils espèrent que les autorités agiront vite. Les squatteurs sont censés comparaître en décembre 2024 dans le cadre du procès qu’il leur est attenté par le bailleur. Mais le maire craint que la trêve hivernale ne conduise à l’impunité des squatteurs. S’ils en bénéficiaient, ils pourraient en théorie squatter le logement social jusqu’au printemps 2025. Le sentiment d’impunité prédomine.

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